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  • Photo du rédacteurAudrey Payrau

Comment financer sa reconversion professionnelle : mes solutions


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Plus de 50% des gens regrettent d’avoir choisi la carrière qu’ils ont choisie*.


Voilà, ça c’est dit.


La moitié d’entre nous ne se sent pas à sa place au travail aujourd’hui en 2024.


Et pourtant, nous sommes peu à oser changer de métier et se reconvertir.


Ce qui fait le plus peur : le manque d’argent. Le stress financier. La peur de perdre en confort.


Bref, le doute.


Et quand on doute, on ne bouge pas 🙈


Je vous partage ici tout ce qui m’a permis de me reconvertir, sans (trop de) stress lié à l’argent !



👉 Avant de démarrer, c’est important pour moi de rappeler le contexte de ma reconversion car ici, je vous parle de mon histoire et pas de la vérité ou d'une méthode miracle. Nous sommes tous différents et ce qui a été possible pour moi, ne l'est peut-être pas pour vous.


Donc mon contexte : c’était en 2018, j’étais en CDI en cabinet d'expertise-comptable depuis presque 7 ans (pour lire toute l’histoire de ma reconversion, c’est par ici !). Je n’avais fait "que" ce poste-là depuis la fin de mes études. Et là, j’en avais ras-le-bol car je n'y trouvais plus aucun sens. J’étais perdue et ne savais pas du tout quoi faire d’autre que la compta. J’avais un salaire confortable mais sans être fou non plus (malgré mes longues études et les responsabilités, mais ça c’est une autre histoire). J’étais en couple et on vivait en location dans un appartement avec seulement (mais il mange beaucoup alors ça compte 😂) un chat. J’ai toujours participé, même pendant mon chômage ou mes débuts dans l’entrepreneuriat, aux dépenses communes.


Voilà, je crois que le cadre est posé !


Allez, c’est parti : qu’est-ce que j’ai fait pour financer ma reconversion professionnelle et me sentir à l’aise pour trouver ma voie ?



Mettre de l’argent de côté


J’ai toujours été raisonnable & économe et j’ai toujours mis de l’argent de côté (mon éducation 😉) depuis mes premiers petits boulots d’été ou même mes stages pendant mes études.


Ca a continué quand j’ai eu mon CDI.


Avoir ce matelas financier m’a beaucoup rassuré quand j’ai voulu changer de boulot. Je savais que j'avais de quoi de côté en cas de pépin. Et ça me rassure encore aujourd’hui maintenant que je suis à mon compte.


Pour ma reconversion professionnelle, j'ai pioché dans mon épargne pour payer ma toute première formation pour devenir coach, mais aussi mon premier coaching (je me suis faite accompagner pour trouver ma voie mais aussi pour mettre en place les fondations de mon entreprise). J’ai utilisé mon CPF pour un bilan de compétences et ma formation certifiante de coaching (enfin, une partie car cette formation n’est pas donnée et j’ai du étaler le solde restant en le payant de ma poche sur plusieurs mois).


Pour moi, c’est juste impensable de se lancer dans une reconversion professionnelle sans filet de sécurité. De mon côté, j’ai besoin d’avoir minimum 4 à 6 mois de “salaire” en épargne pour me sentir "en sécurité" car on ne sait jamais de quoi demain sera fait, surtout en étant à son compte.


Si trouver votre voie vous fait de l’œil, commencez dès maintenant à mettre de côté pour ce projet qui vous tient à cœur.


Pour aller plus loin, lisez ici mon article qui vous explique par quoi commencer quand on veut se reconvertir.

Se mettre le nez dans les chiffres 🙈


Encore en poste, je me suis posée devant mes relevés bancaires, et de manière très simple, j’ai traqué toutes les sorties d’argent.


J’ai tout catégorisé pour en faire la somme et prendre conscience d’où partait mon argent (le loyer (j’étais locataire à l’époque), les charges fixes liées (eau, électricité…), les abonnements (Netflix, appli de yoga…), loisirs, sorties, vêtements, livres,…


Tout a été épluché et analysé 🔎


Voir noir sur blanc des chiffres, des pourcentages, du concret, ça permet de se rendre compte de tout l’argent qui part mais aussi de ce qu’on priorise mine de rien.


Par exemple, si les loisirs pèsent lourd dans la balance (et encore une fois, c’est très bien si c’est votre choix), ça pourrait vouloir dire que c’est le domaine de votre vie que vous privilégiez aujourd’hui car important pour vous. Est-ce que c’est le cas ? si oui, on continue comme ça et si non, qu’est-ce que vous pouvez faire pour changer ça ?



Négocier son départ pour financer sa reconversion professionnelle


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Quand j'ai pris la décision d'abandonner mon métier, j’ai d’abord voulu négocier mon départ en demandant une rupture conventionnelle. Cela faisait 7 ans qu'on me félicitait pour mon travail, mon implication. Chefs et clients étaient très contents de moi. J'étais sur le point de devenir chef d'agence et expert-comptable donc une belle évolution et des attentes de la part de mon employeur.


Je ne voulais pas partir sans rien. Pour moi, c'était la reconnaissance pour toute mon implication pendant ces nombreuses années.


Bien sûr, la rupture m’a été refusée d’entrée.


C’était en avril 2018.


On m'a quand même accordé plusieurs rdv pour m'expliquer, pour échanger et négocier.


J'ai pu donner les raisons de mon départ (mal-être, fatigue surtout émotionnelle, besoin irrépressible de faire autre chose, envie de quitter définitivement le métier et non juste changer d’employeur…) et proposer un départ "souple" pour arranger tout le monde (attendre de trouver la personne qui pourra me remplacer, la former, ne pas ébruiter mon départ auprès de mes collègues ou mes clients avant que tout soit sûr...).


J'ai réussi à faire comprendre que je ne voulais pas partir en faisant des étincelles et en me mettant tout le monde à dos. Et que si je donnais ma démission ou si je devais être arrêtée pour me protéger de cette période difficile pour moi, ils seraient peut-être plus embêtés que moi (gérer mes dossiers au pied levé, ne pas savoir si je reviens ou pas, trouver et former une autre personne...).


Je ne voulais pas que mes clients en pâtissent non plus (j’avais un portefeuille de clients dont je m’occupais, certains depuis 7 ans). Bref, j’ai joué la carte de la transparence, de l’honnêteté et de la bienveillance pour tous. Je ne me voyais pas faire autrement.


Et finalement, ça a fini par payer après quelques entretiens. La rupture a été acceptée et j’ai pu partir en octobre 2018. Sur le papier, ça semble rapide mais une fois la décision de partir prise, ça a été pour moi une éteeeeeeeeernité 😁


Ce droit au chômage m’a bien aidé. Mais ce n’était pas non plus hyper confortable.


Parlons chiffres, j’ai perdu un peu plus de 800€ par mois en comptant mes avantages salariaux (primes, tickets restau…).


Mais en attendant, j’avais quand même ce coussin de sécurité et je ne me retrouvais pas sans rien pour démarrer mes recherches de nouveau métier.



Faire le tri


Bon, 800€ en moins, je me suis dit ok, faisons le tri : qu’est-ce qui est indispensable (mais genre vraiment) et qu’est-ce qui relève du “bonus”. Finalement, de quoi j’ai vraiment besoin pour me sentir bien ?


Car oui, ma vie de salariée n’avait rien à voir avec ma vie en reconversion, qui n’avait rien à voir avec ma vie de maman entrepreneuse d’aujourd’hui.


Quand j’étais salariée, je sentais que j’avais besoin de m’évader et de me faire plaisir, comme je disais, car je “méritais” au moins ça après une dure journée au bureau. Ca vous parle ça ?


En reconversion, forcément, mes besoins n’étaient plus les mêmes. Et j'ai compris que mon plaisir n'était plus dans les achats (assez compulsifs je dois le dire).


Ma priorité : trouver un boulot qui me correspond.


C’est tout !


Donc mes "grosses" dépenses (hors dépenses vitales) étaient essentiellement : des conférences, des livres, des programmes en ligne…


Et je dois dire que ça m’apportait autant de plaisir si ce n’est plus que de nouvelles fringues.


Donc la question : “de quoi j’ai vraiment besoin pour me sentir bien ?” est évolutive.


Vous pouvez vous la poser pour la période de transition et pour la suite une fois dans votre nouveau boulot.


Quand mes clients ont des peurs liées à l’insécurité financière, au-delà des croyances que l’on travaille, je leur fais aussi faire ce travail de budget avec un tableau prérempli pour tout analyser.


L’objectif, c’est de mettre du concret sur :

  • de combien j’ai besoin pour vivre heureux et épanoui dans ma vie ? (budget qui servira pour votre potentiel futur boulot)

  • en dessous de combien je ne peux vraiment pas descendre ? (salaire plancher en dessous duquel vos frais indispensables ne passent pas)


Souvent on a peur mais on ne sait pas vraiment de quoi. Et cette peur envahit toutes nos pensées. Ou plutôt, on la laisse envahir toutes nos pensées. Et on se persuade qu’on ne peut pas changer de boulot à cause de l’argent mais sans vraiment savoir pourquoi. C’est dommage.



Se serrer la ceinture pour mieux financer sa reconversion professionnelle


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Alors oui, je me doute que ce n’est pas la partie la plus fun de ma reconversion et qu’elle ne vous fait pas envie plus que ça 😅


Mais à moment donné, il ne faut pas non plus se bercer d’illusions.


Oui, une reconversion professionnelle, ça peut demander de modifier son train de vie. Et j’étais totalement ok avec ça. Mon bien-être au travail et donc mon épanouissement à long terme était bien plus important que mes dépenses plaisir.


C’est un choix bien sûr et ça peut ne pas être le vôtre.


Cette phase de “serrage de ceinture” peut être temporaire (formation, réflexion, candidature…) ou plus longue (reconversion dans un métier qui paie moins, démarrage à son compte…).


Alors oui, pendant ma reconversion, j’ai :

  • arrêté de faire les magasins (radical mais efficace ! Aujourd'hui encore, je ne fais les magasins que quand j'ai besoin de quelque chose en particulier et cela m'arrive moins d'une fois par mois)

  • refuser des restau et des sorties

  • moins vu mes potes (ça va un peu avec. C'est difficile mais c'est aussi une question de priorité. Je ne peux pas mettre mon temps et mon argent dans tous les domaines.)

  • arrêté de me faire livrer le vendredi soir (adieu sushis 😅)

  • fait du sport mais à la maison

  • recommencé à bien regarder les prix et les étiquettes en faisant mes courses

  • fait sans mutuelle pendant des mois (oui beaucoup m’ont regardé très bizarrement, genre “mais comment c’est possible ?!” mais je l’ai bien vécu 😁)

  • fait des cadeaux moins onéreux mais plus personnalisés

  • stoppé le coiffeur (coucou maman ✂️) et réduit les produits de beauté aux indispensables et naturels

  • limité les vacances longues et loin pour des week-end longs à proximité (on a la chance d’habiter un beau pays avec plein de paysages différents autant en profiter 😉 et…je n’ai jamais aimé partir bien loin)


Encore une fois, je n'avais pas d'enfant à charge à ce moment-là donc je ne peux pas en parler. Mais beaucoup de mes clients qui se sont reconvertis étaient parents et les choses se sont bien passées pour eux. Un projet de reconversion, c'est réfléchi et mesuré. Ca se construit. On ne plaque pas tout pour aller élever des chèvres dans le Larzac même si j'avoue y avoir pensé quelques fois pendant ma reconversion 🐐✌️


Pour certains ça peut sembler ridicule ce que je partage, ou même c'est peut-être déjà leur routine, pour d’autres ça paraitra drastique comme mode de consommation. Encore une fois, on est tous tellement différents. Je raconte juste comment j’ai réussi à passer cette période avec moins de revenus pour inspirer et donner des idées. Et je ne dis pas non plus qu’il faut faire pareil ou que c’est la bonne solution.


Ce que je constate c’est que ma façon de consommer me rapproche de l’essentiel (assez utile de connaître son essentiel quand on cherche sa voie 😉). J’ai l’impression de consommer mieux. Et ça me permet encore aujourd’hui de m’ajuster aux revenus fluctuants de l’entrepreneuriat.


Pour aller plus loin, lisez ici mon article qui vous explique comment le minimalisme m'a aidé à me reconvertir.

Se faciliter la vie


Difficile de se tenir à mes nouvelles bonnes résolutions budget face à toutes ces tentations autour de nous…


Du coup, j’ai commencé à me créer de nouvelles routines pour arrêter de céder au marketing. Et je continue encore sur cette lancée même si ça fait depuis 2018 que j’ai quitté mon ancien boulot et que je me suis reconvertie.


Dans les routines que j’avais, en vrac :

  • éviter les magasins et les vitrines car oui, tout est vraiment fait pour qu’on achète ce n’est pas un mythe 😁

  • privilégier l’occasion à la place du neuf : j’ai toujours été dans cette optique-là par souci d’économie et pour éviter le gaspillage. Petite, j’adorais aller à Cash Converters avec mon papa pour dénicher la perle rare en jeux vidéos 🙈🙈 Et ça m’a bien servie pendant ma reconversion. Acheter d’occasion, c’est acheter selon ces besoins et prendre le temps de chercher (et des fois de ne pas trouver de suite) ce dont on a besoin. C’est aussi souvent acheter moins, moins cher.

  • me désinscrire de toutes les newsletters commerciales (une vraie bonne idée bien trop sous-cotée !) pour ne plus recevoir les promos, les soldes, les bonnes affaires, les ventes privées…toutes ces occasions qui poussent à la consommation alors qu’au départ on n’avait besoin de rien

  • modifier mes sorties : au lieu de foncer au ciné, créer la même ambiance à la maison avec pop-corn ; au lieu de papoter avec une copine autour d’un verre dans un bar, se retrouver pour faire une balade…

  • me rapprocher de personnes dans le même état d’esprit que moi, autour de moi et sur les réseaux (et inversement, mettre un peu de côté les autres) : pour m’inspirer, pour me sentir soutenue et pour faire de cette façon de vivre une nouvelle réalité.


Je suis une personne qui arrive à se contenter de peu au niveau matériel. Ce n’est pas vraiment mon truc. Et ça a sûrement dû bien m’aider. Mais je suis persuadée que c’est possible pour tout le monde de faire ce cheminement.


Aujourd’hui, j’ai repris quelques anciens travers. Surtout depuis que je suis devenue maman (il faut que ça aille vite 😅🙈), en écrivant je me rends compte qu’on privilégie la vitesse plutôt que la réflexion dans certains moments et ça me donne envie de reprendre tout ça tiens !


Même si dans l’ensemble, les bases restent les mêmes : on équipe bébé à 80% avec de l’occasion et on est resté très minimaliste (pas de transat, pas de parc, un seul biberon, un seul siège auto, pas de babyphone vidéo… bon ok…sauf les livres j’ai craqué sur Vinted 🙈🙈), on cuisine beaucoup pour ne pas être tentés de se faire livrer (la dernière fois ça doit remonter à 3-4 mois), nos placards de vêtements ne débordent pas (pas besoin de dressing!)…


On n’est pas des extra-terrestres. On ne manque de rien. On pourrait sûrement avoir plus ou mieux mais c’est ok pour nous comme ça 😊 Et c’est aussi ça que j’ai envie de transmettre à mon bébé : on n’a pas besoin de beaucoup pour être bien. L’être est bien plus important que l’avoir (même si la société a tout intérêt à nous faire penser le contraire 💲💲).



Trouver un boulot à temps partiel


Pendant presque un an, j’ai choisi de repartir dans la compta (mais plus en cabinet comptable comme avant). C’était en 2020-2021, à la fin de mes droits au chômage. Je commençais tout juste à vivre de mon activité donc j’ai préféré jouer la sécurité.


J’ai été embauchée pour remettre en place toute la gestion d’une petite entreprise. J’y travaillais tous les matins et ensuite, je rentrais chez moi pour passer mon aprem et souvent mes soirées, sur Slowin à enchaîner mes séances clients, préparer ma communication…


C’était une période sportive (je faisais beaucoup d'heures et je courais partout) mais intéressante car j’ai eu une super collègue dans mon bureau (coucou à toi Lorie si tu passes par là 😊) et on bossait dans une bonne ambiance.


C’est rassurant de se dire qu’au pire, on peut repartir salarié pour un temps. Et ça permet de gérer une période de turbulences comme une reconversion. C’est possible de quitter son boulot trop énergivore et toxique pour prendre un boulot transitoire qui vous permettra de vous reconvertir plus sereinement. Si ma rupture conventionnelle n’avait pas été acceptée, je voulais quand même démissionner et trouver un job alimentaire le temps de souffler et trouver ma voie.




*****


Et voilà, je vous ai livré, avec pas mal de vulnérabilité, tout ce que j’ai pu mettre en place financièrement et qui m’a aidé pour me reconvertir avec le moins de stress financier possible.


Vous avez maintenant des pistes pour faire de même de votre côté et trouver aussi vos solutions à vous 😉


Je serais curieuse d’avoir vos retours sur cet article qui m’a (faut l’avouer) un peu mise à nue 🙈 Dites moi en commentaire ce que vous en avez pensé mais surtout avec quoi vous en repartez pour la suite 👇

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