Vous sentez que vous n’êtes pas à votre plein potentiel et avez l’impression que vous vous sabotez ? Vous êtes adepte de la loi du moindre effort ? Vous vous contentez du minimum ?
J’ai peut-être une explication ! 💡
Vous avez vraiment envie de réussir, de prendre votre place et exceller, que ça soit dans votre boulot, pour un exam ou une présentation en public…
Vous savez que vous pouvez y arriver avec du travail. Vous savez que vous en avez les compétences et les capacités. Ca, c’est ok.
Et pourtant, au moment de préparer votre intervention, tout dans votre comportement va à l’encontre de votre réussite : vous procrastinez, vous survolez le travail, vous vous y mettez au tout dernier moment… Bref, vous en faites le moins possible. 🙈
Et à chaque nouveau projet, c’est la même chose ! Pourtant vous aimeriez faire comme les autres en mettant toutes les chances de votre côté ! C’est plus fort que vous, vous ne comprenez pas.
Vous vous reconnaissez dans cette façon de faire ? Souvent, c’est un comportement qui apparait déjà pendant les études…
J’ai une bonne nouvelle, vous n’êtes pas seul et j’ai même des pistes pour en sortir 😉(soyez indulgents, ce n’est pas mon sujet d’expertise mais c’est une découverte que je voulais vous partager & continuer de creuser 😊)
En psychologie, on appelle ça le mécanisme de l’auto-handicap
Et oui, ce n’est pas juste un simple comportement mais une véritable théorie en psychologie. Je suis tombée dessus par hasard en faisant des recherches pour mon mémoire pendant ma certification de coach professionnel… Et je me suis tout de suite reconnue 🙈
Je pensais être la seule à faire ce genre de choses (un peu perchée la fille !) et je pensais pas du tout que c’était un comportement qui était étudié. J’ai pas trouvé énormément d’études françaises dessus et des recherches sont encore en cours sur ce comportement (hep si besoin de cobaye, je suis là 🙋♀️).
En gros, on vient s’handicaper volontairement. Et ouais, carrément !
On va utiliser tout plein de stratégies, mais de manière inconsciente, pour se saboter.
On met tout en place pour entraver notre réussite et donc avoir une excuse toute faite si jamais on ne performe pas. De manière inconsciente, je répète !
🎓 La définition de l’auto-handicap nous vient de BERGLAS et JONES, en 1978 (ouais on n’est pas les premiers à s’auto-saboter 😁). Ils nous disent que l’auto-handicap, c’est : “toute action ou choix lors d’une situation de performance qui augmente la possibilité d’externaliser (ou excuser) l’échec et d’internaliser (ou accepter raisonnablement le crédit) le succès”.
Dans cet article, je ne parle que de l’auto-handicap dit “comportemental” (on se crée des obstacles à notre réussite), mais il y a aussi l’auto-handicap “déclaré” où ici la personne va se chercher tout un tas d’excuses pour justifier son éventuel échec ou de valoriser son succès (météo, maux physiques, contexte défavorable, conflits…).
L’auto-handicap et l’estime de soi
Il n’y a que deux issues possibles à la suite d’une épreuve :
En gros, si on réussit, on montre aux autres (et à soi) qu’on est doué et capable de réussir “même sans bosser” = 😎 “ouais, moi, même sans effort, je performe”
Et si on échoue, on explique notre échec par notre manque de préparation. Mais pas par notre manque de capacité, d’intelligence ou de force = 😎 “ouais, je sais que j’aurais pu y arriver mais bon je ne m’en suis pas donné les moyens”
Vous le voyez, c’est vraiment un comportement adopté par rapport à son regard sur soi mais aussi à son regard à travers le regard des autres.
Et dans tous les cas, on s’en sort la tête haute. Et hop, pas de problème d’estime de soi. Malin non ?
Eh ben pas vraiment malin en fait 😒 car c’est souvent des personnes qui ont une faible estime d’eux-même ou peu confiance en eux qui utilisent ces stratégies. Justement, cela leur permet de se protéger (en réduisant les aspects négatifs de leur personne) voire même de valoriser leur image (en amplifiant les aspects positifs) aux yeux des autres ou à leurs propres yeux.
Autre gros problème : impossible de performer à cause de ces stratégies. Elles empêchent votre pleine réussite et vous le sentez, vous n’êtes jamais à votre plein potentiel. Et bim l’estime de soi ici aussi…
Pour aller plus loin, lisez ici mon article : Réussir sa vie, difficile d'y parvenir ?
Je me disais souvent : “je sens bien que j’en ai encore sous la pédale mais je ne sais pas comment faire autrement que de ne pas me préparer assez”… Et ça illustre bien le concept je trouve. On sent au fond de nous qu’on est capable de bien mieux et pour autant, devant chaque nouveau projet, rebelote on recommence (même avec la meilleure volonté du monde !).
Alors, auto-handicap ou pas ?
Avec mes exemples cités plus haut, je suppose que vous savez déjà si vous avez recours à des stratégies d’auto-handicap ou pas, non ?
Il y a de nombreuses situations où on peut agir avec ces mécanismes : dans le milieu du sport et de la compétition forcément, mais aussi dans le cadre scolaire avec les examens, dans le monde du travail aussi…
📌 Pour valider votre impression, je vous propose de vous évaluer directement avec un petit questionnaire, établi par des psychologues et traduit en français par penserchanger.com et que vous trouverez ici en PDF : échelle de l’auto-handicap.
Que pensez-vous de votre résultat ? N’hésitez pas à commenter votre score sous l'article, tout en bas, dans les commentaires 👇
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Et comment on sort de l’auto-handicap ?
Il n’y a pas de solution miracle ou de méthodologie toute faite pour casser ce mécanisme d’auto-sabotage. Je vais tenter de vous donner malgré tout des pistes pour vous aider à vous réaliser pleinement 😊
La prise de conscience
Je crois que c’est vraiment la clé. Même si ça parait un peu simple dis comme ça. Mais on ne peut pas changer ce dont on n’a pas conscience. Et comme c’est un comportement qu’on a appris à utiliser pour se protéger, autant vous dire que c’est pas quelque chose qui va disparaître du jour au lendemain si vous ne faites pas la lumière dessus.
Jusqu’à maintenant, vous aviez l’impression que c’était comme ça, c’était votre nature. Aujourd’hui, vous comprenez bien que c’est un comportement que vous mettez en oeuvre inconsciemment. Une sorte d’habitude. Mais pas du tout votre caractère ou un trait de votr personnalité !
La toute première étape serait donc de découvrir ce concept et vous l’approprier (bon ça tombe bien puisque vous lisez un article qui en parle, vous êtes déjà bien parti 😉).
La prochaine fois que vous serez dans la préparation de quelque chose d’important pour vous et que vous sentez que vous n’êtes pas à votre maximum, prenez conscience de ce qui est en train de se jouer et coupez vite court à vos anciens schémas !
Vous pouvez aussi analyser si vous êtes dans ces schémas pour des performances “publiques” (où les autres voient votre travail, vous évaluent…) ou pour des performances “privées” (où il n’y a que vous qui le voyez) ou les deux. Cela vous apporte des informations sur comment, généralement, vous estimez votre valeur : selon le regard des autres ou le vôtre. En général, l’auto-handicap est présent pour des performances publiques. C’est là où l’estime de soi se sent le plus menacée, devant le jugement des autres.
Comprendre de quoi vous vous protégez
Vu que l’auto-handicap est un mécanisme de défense de l’estime de soi, vous devez arriver à déterminer ce que vous percevez comme une menace pour pouvoir le réduire au maximum.
👉 Alors, de quoi vous vous protégez exactement ? Qu’est ce qui semble vous menacer ?
👉 Est-ce que vous agissez comme cela par peur de l’échec ? Peur du regard des autres ? Peur du jugement ou de la critique ? …
👉 Quelles sont les environnements ou les conditions récurrentes qui vous déclenchent ?
Essayez de mettre de la lumière sur tout ça, d'analyser les situations finement pour mieux comprendre sur quoi exactement vous devez agir.
Gagner en estime & confiance en soi
Ici, vous pouvez utiliser la “méthode des petits pas”.
L’idée, c’est de se mettre au défi. Vous pouvez trouver un projet de moindre envergure, que vous vous sentez capable de mener à bien et le découper en petites étapes pour y aller pas-à-pas. Cela vous permettra de vous prouver que vous êtes capable de réussir.
Le faire en ayant conscience de votre mécanisme de sabotage, ça peut être une piste pour reprendre confiance en vous.
👉 Qu’est-ce que vous pouvez mettre en place pour ne pas retomber dans un ancien schéma ?
Pour aller plus loin : retrouvez mon article Je n'ai pas assez confiance en moi pour me reconvertir
Le travail sur l’estime de soi est le travail d’une vie. Malheureusement, pas de méthode miracle pour avoir une bonne estime de soi en quelques astuces ! Mais en réussissant de plus en plus de choses qui comptent pour vous et en vous sentant changer vos mécanismes parasites habituels, vous verrez que vous vous sentirez plus en accord avec vous-même et fier de vous 😉 Vous saurez que vous pouvez compter sur vous pour mener à bien vos projets.
Commencez par de petits objectifs et augmentez au fur et à mesure la difficulté.
Se rappeler du pourquoi vous faites les choses
C’est un moyen très efficace de se remettre au travail (et de faire taire les petites peurs qui nous parasitent) : se rappeler du pourquoi !
👉 Pourquoi ce que vous êtes en train de préparer est important pour vous ? En quoi il sert vos objectifs de vie ? Si vous excelliez dans ce projet, qu’est-ce qui serait possible pour vous ?
👉 Et inversement d’ailleurs, qu’est-ce que vos comportements vous coûtent par rapport à ce projet ? Quel est le coût de votre sabotage ? Qu’est-ce qu’il vous empêche de réaliser ?
Ce genre de questions permet de prendre de la hauteur par rapport à ce qu’on est en train de vivre et de rattacher ça à quelque chose de plus grand et plus fort pour nous. Un vrai boost de motivation 😊
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Ce n’est pas un comportement dont on se débarrasse en deux secondes, je vous l’accorde. Mais je pense que ça vaut le coup de modifier notre façon de faire pour ne plus tourner au ralenti. Le but dans la vie, c’est bien de vivre, de jouer, d’expérimenter... mais pas vraiment de rester bien au chaud, emmitouflé de 50 couches de protection 😉
Je suis persuadée que si vous vous êtes reconnu dans cet article, vous allez tenter de déjouer ces mécanismes de sabotage pour enfin performer sur votre prochain projet !
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Je me reconnais pas mal dans certains aspects. J'ai eu mon bac sans bosser. Mention Assez Bien sans en foutre une particulièrement. La seule matière où je voulais vraiment une bonne note, j'ai bossé et j'ai eu 17. Mes cours de hiéroglyphes sont super tard, donc je suis crevée et j'ai du mal à suivre : j'ai largement le temps de prendre le sujet à bras le corps dans le week-end pour rattraper, mais je ne le fais pas, parce que j'ai toujours peur que, même avec des efforts, j'y arrive pas et je comprenne rien, alors je me dis tant pis j'y arrive pas, je resterai médiocre, et je passe à autre chose. Mais du coup je reste médiocre…